Que ceux qui sont bien placés au sein du système à la direction du pays à partir de l’élection de celui qui n’a été le président d’un régime de Transition boudé par le concert des nations se rassurent. Il ne sera question ici que des quelques jours qui nous restent pour avoir de droit de se passer des obligations imposées par l’Etat de grâce cette faveur traditionnelle républicaine. A partir du 29 avril prochain, tout le pays a le feu vert pour se comporter en tant que membre de ce «peuple Malagasy souverain » clairement mis en exergue dès la première ligne de la Préambule de la Constitution. Au nom de «la démocratie et le principe de l’Etat de droit »comme «fondement de la République. » Tout un chacun est ainsi investi du devoir de contrôler en toute liberté l’exercice de «la bonne gouvernance dans la conduite des affaires publiques, grâce à la transparence dans la gestion et la responsabilisation des dépositaires de la puissance publique… » Les responsables étatiques auront pour obligation dans la conduite des affaires publiques de ne jamais avoir recours au «totalitarisme ou le ségrégationnisme à caractère ethnique, tribal surtout ».
Sous l’autorité suprême du président de la République élu, les institutions doivent assurer «la préservation de la paix, la pratique de la solidarité et le devoir de préservation de l’unité nationale dans la mise en œuvre d’une politique de développement équilibré et harmonieux; – le respect et la protection des libertés et droits fondamentaux… » A l’heure qu’il est des fonctionnaires et de simples citoyens de plusieurs secteurs pour diverses raisons et des préoccupations légitimes à première vue sont en train de manifester leur refus d’accepter certaines réalités quotidiennes. Il s’agit d’une situation héritée, on est bien obligé de reconnaître du passé récent né d’une mauvaise gouvernance manifeste qui avait permis des violations flagrantes de nos lois. Coïncidence déplorable de l’évolution de l’histoire contemporaine de ce pays, une vague de mesures et dispositions administratives, judiciaires et aussi ministérielles ont conduit des responsables à user de leur autorité pour procéder à des arrestations (peut-être justifiées pour les uns mais contestées pour les autres). Les débats publics sont à ce niveau et tournent ces derniers avec une certaine passion autour «du droit à la présomption d’innocence jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par une décision de justice devenue définitive ».
A noter que malgré la profession de foi énoncée publiquement de manière officielle même si « la détention préventive est une exception» un nombre considérable de justiciables vivent les dures conditions de nos prisons mal famées. De pauvres éleveurs et paysans sans défense sont parfois passés par les armes au cours d’exécutions sommaires pendant que des dahalos bénéficient de l’assistance de quelques grands responsables en uniforme mêlés aux exportations de zébus vers les îles comoriennes…Incroyable mais vrai ! Certains d’entre eux endurent des détentions injustes pendant que des malfaiteurs notoires se pavanent en liberté et narguent les plaignants qui ont subi les préjudices de leurs méfaits.
Injustice flagrante à laquelle nous assistons tous : des anciens responsables étatiques connus pour avoir commis, favorisé et tiré profit des faits de corruption et pratiques illicites d’utilisation abusive de leur autorité et des finances publiques restent et demeurent impunis. Il y a plus grave et de quoi provoquer l’indignation les observateurs sont tous conscients que des étrangers «sont devenus des véritables envahisseurs, parfois ils se prennent pour des Malgaches ». Et presque toujours s’impliquent dans tous les trafics prohibés au détriment des revenus nationaux. Parce que «le plus grand problème aussi c’est qu’il y a des grandes personnalités ou des dirigeants corrompus qui facilitent à ces étrangers les règlements des papiers administratifs ». De fil en aiguille, les juridictions des tribunaux peuvent difficilement agir contre eux : la puissance de l’argent sale oblige ! On peut vous citer des cas récents…Face à ce climat délétère, les analyses finissent par se convaincre que «plusieurs d’entre nous ne se rendent pas compte que les élections présidentielles et les changements fréquents de gouvernement à Madagascar n’ont jamais mené nulle part. Jusqu’ici aucun dirigeant n’est parvenu à sortir notre pays de la pauvreté et cela de manière définitive.» C’est quand même inacceptable et révoltant pour un pays réputé être d’une richesse légendaire. Il faut donner raison à Hariantsoa R. qui a osé affirmer qu’«En effet l’erreur est de croire que le changement du pays vient uniquement des gouvernants, nous y sommes pour quelque chose… » Qui a dit déjà qu’ «on les dirigeants qu’on mérite ?… » Il n’y a rien d’étonnant quand des blogueurs farceurs s’amusent à balancer comme une tarte à la figure de tous que pour la respectable première dame «afin de salir afin d’isoler me président et de créer la zizanie dans le couple » des opportunistes nombrilistes siliconés s’abaissent jusqu’à diffuser des fakenews leurs armes de «favorites»…
- Razafilahy