Home Non classé Ambiance bananière perverse à Madagascar - Lagazette DGI du 11 avril 2019

Ambiance bananière perverse à Madagascar – Lagazette DGI du 11 avril 2019

Que ceux qui sont bien placés au sein du système à la direction  du pays à partir de l’élection de  celui qui n’a  été le président  d’un régime de  Transition boudé par  le concert  des  nations se  rassurent. Il ne sera  question ici que des  quelques  jours  qui nous  restent pour avoir  de droit de  se passer des obligations imposées par l’Etat de  grâce cette  faveur  traditionnelle républicaine. A partir du 29 avril prochain,  tout le pays  a  le  feu  vert pour  se  comporter en tant  que membre de ce «peuple  Malagasy souverain »  clairement mis  en exergue dès la première ligne de la Préambule  de la Constitution. Au nom de «la démocratie et le principe de l’Etat de  droit »comme «fondement de la République. » Tout un  chacun est ainsi  investi du devoir de contrôler en  toute liberté l’exercice de «la bonne gouvernance dans la conduite des affaires publiques, grâce à la transparence dans la gestion et la responsabilisation des dépositaires de la puissance publique… » Les responsables étatiques auront pour obligation dans la  conduite  des  affaires publiques de ne jamais avoir  recours au  «totalitarisme ou le ségrégationnisme à  caractère ethnique, tribal surtout ».

Sous l’autorité suprême du président  de la République élu, les institutions doivent assurer «la préservation de la paix, la pratique de la solidarité et le devoir de préservation de l’unité nationale dans la mise en œuvre d’une politique de développement équilibré et harmonieux; – le respect et la protection des libertés et droits fondamentaux… » A l’heure  qu’il  est des  fonctionnaires et  de  simples  citoyens  de plusieurs secteurs pour  diverses raisons  et  des préoccupations légitimes à première vue sont  en  train de manifester leur  refus d’accepter certaines réalités quotidiennes. Il s’agit d’une  situation héritée, on est  bien obligé de  reconnaître  du passé récent  né d’une mauvaise gouvernance manifeste  qui  avait permis des  violations  flagrantes  de  nos lois. Coïncidence  déplorable de l’évolution  de l’histoire contemporaine de ce pays, une vague  de mesures  et  dispositions  administratives, judiciaires  et aussi ministérielles ont  conduit des responsables à user de leur  autorité pour procéder à  des  arrestations (peut-être justifiées pour les uns mais  contestées pour les  autres). Les débats publics  sont à  ce niveau et  tournent  ces derniers avec une certaine passion  autour  «du droit à la présomption d’innocence jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par une décision de justice devenue définitive ».

A noter que malgré la profession  de  foi énoncée publiquement de manière  officielle  même si  « la détention préventive est une exception» un nombre  considérable de justiciables  vivent les  dures conditions de nos prisons mal famées. De pauvres  éleveurs  et paysans  sans défense sont parfois  passés  par les  armes  au cours  d’exécutions  sommaires pendant que des  dahalos  bénéficient de l’assistance de quelques  grands  responsables en uniforme mêlés  aux exportations de zébus  vers les îles comoriennes…Incroyable mais  vrai ! Certains  d’entre eux endurent des  détentions injustes pendant que  des malfaiteurs notoires  se pavanent en liberté et narguent les plaignants qui ont  subi les préjudices  de leurs méfaits.

Injustice flagrante à laquelle nous  assistons  tous : des anciens  responsables  étatiques  connus pour  avoir commis,  favorisé et tiré profit des  faits  de  corruption et pratiques illicites d’utilisation abusive de leur  autorité et  des  finances publiques  restent  et  demeurent impunis. Il y a plus  grave et  de  quoi provoquer l’indignation les observateurs  sont  tous  conscients que des  étrangers «sont  devenus des  véritables  envahisseurs, parfois ils  se prennent pour  des Malgaches ». Et presque  toujours s’impliquent  dans  tous les trafics prohibés au détriment des revenus nationaux. Parce  que «le plus  grand  problème aussi  c’est qu’il y  a des  grandes personnalités ou  des  dirigeants  corrompus qui facilitent à  ces  étrangers les  règlements  des papiers  administratifs ». De  fil  en  aiguille, les juridictions des  tribunaux peuvent difficilement agir contre  eux : la puissance  de l’argent  sale oblige ! On peut vous  citer  des  cas  récents…Face  à ce climat délétère, les  analyses finissent par  se  convaincre que «plusieurs d’entre nous ne  se rendent pas  compte que les  élections présidentielles et les changements  fréquents  de  gouvernement à Madagascar n’ont jamais mené nulle part. Jusqu’ici aucun dirigeant n’est parvenu à  sortir notre pays de la pauvreté et  cela de manière définitive.» C’est  quand même inacceptable et  révoltant pour un pays réputé être d’une  richesse légendaire. Il faut  donner  raison à  Hariantsoa R. qui  a  osé affirmer qu’«En  effet l’erreur  est  de  croire que le changement du pays vient uniquement des  gouvernants, nous y  sommes pour  quelque chose… » Qui a  dit  déjà qu’ «on les  dirigeants  qu’on mérite ?… » Il n’y a rien d’étonnant quand des  blogueurs farceurs  s’amusent à  balancer comme une  tarte à la figure de  tous que pour la respectable première dame «afin de  salir afin  d’isoler me président et  de  créer la zizanie dans le couple » des opportunistes  nombrilistes siliconés s’abaissent jusqu’à diffuser des fakenews leurs armes de  «favorites»…

  1. Razafilahy

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