La Grande Île souffre actuellement d’un manque considérable d’avocats. Les critères de recrutement en seraient les causes.
Être avocat. Un souhait que bon nombres d’élèves, étudiants et jeunes malgaches prononcent lorsqu’ils sont questionnés sur leur métier envisagé. Libéral par nature, être avocat ne concerne pas uniquement les litiges judiciaires. “L’on peut recourir aux services d’un avocat pour donner des conseils, assister les clients dans un cadre juridique. Un privilège de pouvoir défendre les intérêts des justiciables”, a-t-on annoncé hier lors de la prestation de serment de la XIIe promotion issue de l’Institut de Formation Professionnelle des Avocats (IFPA) à la cour d’appel Anosy. Si ledit institut forme et produit des défendeurs des intérêts des justiciables, il n’y aurait toutefois pas de branche de spécialisation dans la Grande Île. “Les avocats malgaches se spécialiseraient en fonction des expériences et des catégories de dossiers qu’ils ont l’habitude de traiter”, a-t-on également avancé. « Un manque qu’il conviendrait de combler pour répondre aux besoins des sociétés actuelles« , a noté un avocat qui a préféré taire son nom.
Ranga. La XIIe promotion de l’IFPA vient de prêter serment hier. Baptisée Ranga qui signifie excellence et parrainée par Maître Louis SAGOT, Doyens des Avocats de Madagascar, la promotion en question compte 32 nouveaux avocats dont deux magistrats retraités qui ont directement le statut de professionnels. Les 30 autres quant à eux ont passé avec succès les examens pour obtenir le CAPA ou Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat. Il conviendrait toutefois de noter que, ceux-ci devraient effectuer trois années de stage de professionnalisation auprès de cabinet d’avocats avant de pouvoir monter leur cabinet d’avocat et d’exercer comme avocats professionnels. L’image de la justice malgache est actuellement entachée par la corruption et d’autres mauvaises pratiques. Outre cette mauvaise image, le nombre d’environ 1000 avocats est insuffisant face aux problématiques juridiques et judiciaires du pays. La venue dans le milieu des 32 avocats pourrait-elle apporter un brin de changement ?
Jose Belalahy