La rentrée politique de ce deuxième semestre du mandat du nouveau président de la République a été surtout marqué par sa détermination à se consacrer à l’émergence de la croissance économique de son pays. Personne ne peut nier l’intérêt qu’il avait accordé pour les efforts de tous les producteurs concrétisés par les produits exposés dans les stands des exposants lors de l’ouverture officielle de la 21ème édition de la FIER-Mad. Il avait voulu montrer ainsi l’importance du développement agricole. Sa détermination était visible et sa présence n’était pas du tout symbolique. Conscient des exigences de ce secteur vital, avec l’appui son équipe gouvernementale Andry Rajoelina «a exprimé sa volonté de travailler pour développer le secteur agricole, notamment dans la facilitation des démarches dans le domaine foncier ». Il a prouvé dans les options et les décisions prises au niveau étatique sa volonté «d’encourager les agriculteurs à étendre leurs terrains d’exploitation. Le programme Fihariana a également été mis en place pour aider les entrepreneurs à trouver des financements ainsi que des formations professionnelles. » Pour le Chef de l’Etat « Le développement du secteur agricole, pilier de la croissance économique du pays est une priorité pour l’État malagasy ». Pour ce faire les moyens financiers et budgétaires sont déjà prévus pour «la construction et la réhabilitation des infrastructures telles que les routes pour acheminer les produits, ont été inscrites dans la récente loi de finance rectificative. Parmi les routes nationales concernées, figure la RN44 reliant Ambatondrazaka, le grenier de la production rizicole à Madagascar ». Pour le régime en place «le défi est de professionnaliser les métiers agricoles à travers toute l’Ile… »
Pour réussir avec succès ce pari très ambitieux, il faut d’abord que le pays se dote d’un climat politique viable. Une telle situation ne peut avoir lieu que dans le cadre d’un système judiciaire fiable expurgé de tous les maux liés à ce déficit d’intégrité provoqué par la mauvaise gouvernance sous l’influence de la corruption. Uniquement par l’application de la politique de «tolérance zéro ». Le président Andry Rajoelina sur le plan constitutionnel est « garant, par son arbitrage, du fonctionnement régulier et continu des pouvoirs publics,… ». Surtout que les textes fondateurs précise également que «la loi assure à tous le droit de se faire rendre justice, et l’insuffisance des ressources ne saurait y faire obstacle. Le 8 août dernier il y avait cette réunion conduite par le président élu à la Magistrature Suprême avec le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra «sur les rôles et attributions des magistrats, des problèmes qu’ils rencontrent dans l’exécution de leur fonction ainsi que des recommandations apportées par les membres du CSM ». Après cette rencontre au sommet des deux institutions, on peut affirmer sans se tromper que le pouvoir Exécutif et le pouvoir Judiciaire ont finalement remis la pendule à l’heure après les années de dérives dans les sables mouvants de l’instrumentalisation des juridictions des tribunaux et les errements dans les eaux fangeuses de la mare de quelques canards boiteux. Exit maintenant la belle époque des interférences vicieux de la fameuse Nicole Andrianarivoson, Henry Rabary-Njaka ces courtisans et favorites corrupteurs ! Le moment est désormais venu d’entrer dans l’ère du «respect de la loi, en toute impartialité mais surtout en maintenant son intégrité » (…) Avec l’espoir et la certitude aussi que «l’entière indépendance du BIANCO dans l’exécution de sa mission » devienne maintenant effective. Sans oublier de tenir compte des stipulations constitutionnelles que quelques gros malins parjures qui sont la honte de ce prestigieux corps de la magistrature foulent pratiquement aux pieds. Osons espérer que désormais également les juges et les fonctionnaires civiles et militaires chargés des enquêtes préliminaires se souviennent enfin que «L’Etat garantit la plénitude et l’inviolabilité des droits de la défense devant toutes les juridictions et à tous les stades de la procédure, y compris celui de l’enquête préliminaire, au niveau de la police judiciaire ou du parquet. Toute pression morale et/ou toute brutalité physique pour appréhender une personne ou la maintenir en détention sont interdites ».Et qu’aussi «le Président de la République a ainsi donné des directives fermes. Le système judiciaire malagasy doit désormais appliquer une culture d’excellence. Le CSM ne doit plus hésiter à appliquer les sanctions adéquates à l’endroit des magistrats coupables de corruption. A propos, si un jour, le ministre de la Justice passe du côté du District de Morombe, les habitants ne manqueront pas de le féliciter s’il arrive à les débarrasser d’une juge dont la réputation n’a rien d’honorable puisqu’ « Il faudra mettre à la tête du système judiciaire, des magistrats méritants, dont les principales qualités seront l’impartialité, le respect des lois et l’intégrité. Par ailleurs, des mesures seront à mettre en place pour accélérer processus judiciaire ». Parce qu’à l’heure même où vous lisez ces lignes des pauvres justiciables jetés en prison ne peuvent guère prétendre aux droits constitutionnels qui prévoient que «Tout prévenu ou accusé a droit à la présomption d’innocence jusqu’ à ce que sa culpabilité soit établie par une décision de justice devenue définitive. La détention préventive est une exception. » Au fait, les médias étrangers rapportent qu’en matière d’exploitation de richesses forestières «la transformation au Gabon des stocks disponibles pourrait rapporter au pays plus de 200 milliards de Francs CFA, selon le Ministre Lee White. Un partenariat avec le gouvernement gabonais a permis de transformer des grumes de kevazingo pour les exporter en produits finis en Chine.(…) Des responsables sont suspendus pour trafic de bois au Gabon » Et dire qu’à Madagascar le ministre Alexandre Georget de l’Environnement et du Développement Durable n’a même pas réussi à valoriser nos stocks de bois de rose saisis ni récupérer prix des produits saisis à Bangkok et ailleurs. «La lutte contre la corruption est parmi les actions prioritaires inscrites dans politique générale de l’État. Or, Marc Ravalomanana et les « Fatsouraly » qui ont sciemment piller sans vergogne les deniers publics, l’or et les richesses de notre pays restent impunis et ne sont même pas inquiétés. Le président de la République ferait bien de voir de près les carences des maillons faibles de son équipe. A cause d’eux, R8 l’attend au tournant de la conquête du pouvoir par la traîtrise !